La langue de la louve № 190

… le citoyen d’honneur de la Ville de Diekirch, Jules VANNERUS (*1874, +1970), chevronné historien-archiviste-numismate expatrié en terre belge, s’était construit une solide réputation en toponymie relative aux chaussées de Brunehaut en général et des chemins militaires à départ de Bavay au Nord de la France en particulier. Pas moins de huit chaussées de Brunehaut prennent le départ à Bavay pour s’orienter dans toutes les directions de la rose des vents. Tout porte à croire que ces voies rectilignes découpant les paysages comme autant de filaments d’une toile d’arraignée, soient d’origine romaine. L’empereur Auguste (*63 av. J.-C., +14 ap. J.-C.) avait en effet chargé son ami d’enfance Marcus Vipsanius Agrippa (*63 av. J.-C., +12 av. J.-C.), gouverneur de la Gaule transalpine, de planifier et de mettre en place une infrastructure routière à maillage serré couvrant l’ensemble des territoires occupés. La légende veut que Brunehaut (*ca 547, +613), reine éponyme des Francs d’Austrasie, entreprenne l’entretien et la réfection des voies romaines martelées depuis plus de 500 ans par les sabots ferrés des coursiers et les roues à rayons et jantes cerclées de bronze ou de fer. En 2006, la Ville de Diekirch, elle aussi traversée par plusieurs voies romaines, participa à l’édition d’une plaquette et à la mise en place d’une exposition portant le titre « La Langue de la Louve » conçue par le musée/site archéologique départemental de Bavay et traitant de « l’expansion du latin à travers l’Empire romain grâce à des objets venus de toute l’Union Européenne ». (bp, cw, jb, 2023-11-26)

 

 

Les huit Chaussées de Brunehaut – Brunhilde en allemand – rayonnant à partir de Bavay dans le département du Nord, en région Hauts-de-France, repoduits d’après l’original de Pierre PIÉTRESSON DE SAINT-AUBIN (*1895, +1981). Les traits pleins indiquent les itinéraires des chaussées ou chemins ferrés identifiés par l’abbé Charles Joseph de BÉVY (*10738, +1830); les traits discontinus représentent les corrections proposées par Pierre PIÉTRESSON DE SAINT-AUBIN, archiviste de la Ville de Lille; la ligne rouge ondulée correspopnd à la frontière franco-belge. Les localités cibles des huit chaussées de Brunehaut en partance de Bavay sont, dans le sens des aiguilles d’une montre: Utrecht (NL) via Asse-les-Bruxelles (BE), la voie VIIIB; Cologne (DE) via Tongres (BE), la voie II; Trèves (DE), la voie V; Reims (FR), la voie I; Vermand et Saint Quentin (FR), la voie VII; Cambrai (FR), la voie III; Cassel (FR), la voie VIb; Gand (BE), la voie IV. [Plan original: Pierre PIÉTRESSON DE SAINT-AUBIN (*1895, +1981); graphique et légende: bp_2023]

 

 

Page 116 de la plaquette « La langue de la louve » éditée par le Musée/Site d’Archéologie, musée du département du Nord, à Bavay-Bagacum avec l’objet témoin de l’usage du latin à Diekirch au 18e siècle, le Registre de décès du Couvent des Récollets, mis à dispostion par la Ville de Diekirch par l’entremise de Carine WELTER, directrice du MH[s]D. Comme dépositaire de l’objet en question figurent les « Archives Nordstad, commune de Diekirch ». Il s’agit du Centre d’Archivage et de Documentation Régional du Nord ou CADRN, projet que la Ville de Diekirch avait lancé en 2006 en collaboration avec la Ville d’Ettelbruck et les Archives Nationales. Le projet a finalement – ou faut-il dire provisoirement – échoué en 2012 pour cause de divergences insurmontables [?] entre les communes de la Nordstad et les Archives Nationales au sujet de la personne à désigner comme archiviste. [scan: bp_2023]

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