Den Tunn № 070

… pour la campanologie, science descriptive qui étudie les cloches dans leur contexte géographique et historique, la Ville de Diekirch n’a pas réputation de terra incognita. En effet, le bourdon de la cathédrale de Luxembourg, alias « Tunn », puisque parrainé par Dominique Antoine PESCATORE (*1842, +1916), qui a sonné de 1867 à 1926 et qui pèse plus de 4 tonnes, fut fondu à Diekirch en 1865 par la fonderie CAUSARD père et fils. Le chronogramme latin « Dono Antoni Pescatore tinnulat altisono vobis clangore Maria », qui garnit le flanc de l’ancien bourdon, fait office d’acte de naissance. En 1864, Charles CAUSARD et ses deux fils, Firmin CAUSARD (*1839, +1897) et Adrien CAUSARD (*1841, +1900), fondeurs de cloches à Tellin en Belgique, avaient occupé le moulin à scories de Jacques Felix REDING (*1846, +1912), rue de l’Industrie à Diekirch, pour y installer un site de fabrication de cloches. Par après ils créèrent des succursales à Colmar (1871), à Anhée (1885) et à Strasbourg (1892). Plus de 50 cloches et carillons fondus et installés par la famille CAUSARD ont sonné au Grand-Duché. (bp, cw, 2010-10-13)

 

 

Deux sites actuellement détruits témoignant du passé industriel de la Ville de Diekirch: cercle bleu, site de la Kamellefabrik et cercle rouge, moulin à scories de Felix REDING, hébergeant la fonderie de cloches CAUSARD. En bas de l’image, la cité Sauerwiss en cours de construction. [Photographie 89 cm x 59 cm: NN pour VD 1969-1974; collection: bp]

 

 

Le chronogramme latin de l’ancien bourdon de la Cathédrale de Luxembourg fondu en 1865 par la fonderie de cloches CAUSARD à Diekirch. Traduction par Michael FALTZ : « Dank dem Edelsinn eines Anton Pescatore läutet euch mit Feierklang Maria zu ». [Graphique: bp_2023]

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