… après avoir fait escale une décennie durant à Echternach, Joseph Antoine SCHROELL (*1785, +1865), libraire-relieur originaire de Trèves, « donna suite aux sollicitations du notaire François Julien VANNERUS de Diekirch et alla se fixer en cette ville pour y ouvrir en 1835 la quatrième imprimerie du Grand-Duché. » Il installa son atelier d’impression dans l’ancienne tannerie de Charles Gaspard VALERIUS-MARSCHALL (*1778, +1821) au lieu-dit Marschallswiss. Depuis lors, les SCHROELL sont passés maîtres ès art noir et ce de père en fils. Après plusieurs déménagements, l’officine des SCHROELL se retrouva finalement au 6 de la rue Saint Antoine où elle devint la proie de l’averse d’obus et de flammes qui s’abattit sur la Ville de Diekirch lors de l’offensive de von RUNDSTEDT en 1945. Les produits dont les presses schroelliennes accouchaient, n’avaient pas le teint blafard: tantôt de gueules, tantôt d’azur mais jamais de sable. Aussi, à partir de 1913, les cousins germains Paul SCHROELL (*1879, +1939), fils de Justin SCHROELL (*1837, +1898) et Emile SCHROELL (*1863, +1938), fils de Théophile SCHROELL (*1829, +1893) se sont-ils livré rude bataille à coups d’éditoriaux et de répliques; Paul de gueules d’Esch, en tant qu’éditeur du « Tageblatt », organe socialiste et Emile d’azur de Luxembourg, éditeur de la « Zeitung », fanion libéral lancé en 1856 par son père Théophile. (bp, cw, sh, ar, 2021-12-25)
Les imprimeries à Diekirch au fil du temps: La numérotation des fanions de 01 à 16 donne une indication chronologique approximative avec 01 pour la plus ancienne et 16 pour la plus récente. Les labels comportent à la première ligne le nom de l’imprimerie, de l’imprimeur ou de l’éditeur; la deuxième ligne renseigne le nom de la principale publication; à la troisième ligne se trouve l’adresse de l’imprimerie en question. Les flèches noires à trait continu indiquent la localisation de l’imprimerie en question et les flèches noires à trait discontinu pointent dans la direction de l’imprimerie et/ou de l’immeuble successeur. En bleu, la Sûre. [Fond de carte: graphique, silhouettage et légende: bp_2021]
Vue panoramique de la Ville de Diekirch prise de la Ha[a]rdt au Sud vers la Seitert au Nord avant 1937.
Immeubles remarquables 1 à 14 (macarons rouges) :
01. Tannerie de Charles Gaspard VALERIUS-MARSCHALL (*1778, +1821), devenue Imprimerie SCHROELL vers 1835, démolie avant 1940, site actuellement intégré au Parc Municipal;
02. Tannerie COSTER, fermeture définitive en 1960;
03. Maison du Dr Jean-Pierre SCHOLTES (*1833, +1906) puis de son gendre, le Dr Victor SCHROEDER (*1866, +1956), démolie vers 1974 pour faire place à la Maison de retraite « Résidence du Parc » construite de 1979 à 1983, devenue Maison de l’Orientation en 2014;
04. Prison construite en 1807 et démolie en 1933, pour faire place à l’Hôtel des Postes construit en 1933;
05. L’Église Saint Laurent construite entre 1866 et 1869 en lieu et place de l’église conventuelle et de l’aile nord du Couvent des Récollets construit entre 1670 et 1673 dont l’aile sud subsistante n’a pas survécu à la Deuxième Guerre Mondiale et fut définitivement rasée en 1948;
06. Villa MEGANCK, démolie après 1922 pour faire place à l’Administration des Bâtiments Publics;
07. Palais de Justice construit en 1849/1850, inauguration de l’extension en 2018;
08. Hôpital Saint Joseph construit en 1882, agrandi vers 1937, actuellement reconverti en Maison de Soins du Sacré-Coeur;
09. Résidence du notaire Joseph Isidore RICHARD (*1850, +1914) construite vers 1900, transformée en Hôtel Beau-Site vers 1930, transformé en Hôtel de Ville en 1959, réaménagé et agrandi en 2013;
10. Gendarmerie gravement endommagée pendant l’Offensive de von RUNDSTEDT, démolie après 1945;
11. Hôtel [de la] Maison Rouge, actuellement Hôtel du Parc;
12. Maison DEUTSCH construite par le sculpteur Michel DEUTSCH (*1837, +1905) en 1895, devenue Maison BRÜCHER-KLEIN, puis Maison WELL-SCHOMMER, puis Commissariat de Police et finalement Recette communale;
13. Four à chaux (Kalkbrennerei) des conjoints Mathias SCHARLÉ (*1845, +1915) et Anne Marie BOUR (*1841, +1923) cédé en 1915 à Jules BADEN (*1883, +1939) fils de Bernard BADEN (*1836, +1885) et Anne Marie BOUR (*1841, +1923) et en 1929 à Pierre KREMER (*1886, +1932) et Marguerite GROWEN (*1889, +1978) pour être démoli en 1936 et être incorporé au Parc Municipal;
14. Pont ferroviaire appelé Eisebunnsbréck, remplacé en 1974 par un pont piétonnier haubané – autrement plus élégant – dit Ficellsbréck.
Lieux-dits remarquables 1 à 7 (macarons verts) :
01. Schëtzebierg;
02. Megonspesch, Meganckspesch, Megonsbierg, Megancksbierg;
03. Marschallswiss;
04. Wuermkrautwiss;
05. Härebierg;
06. Seitert;
07. Bamerdall.
[Photographie: NN; datations d’après les ouvrages de Jos. HERR, Aloyse DAVID et Th. WEILER; silhouettage et légende: bp_2021]
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