… le 10 avril 1851, l’orfèvre diekirchois Jean Baptiste WUNSCH (*1802, +1878) introduisit une demande en obtention d’un brevet d’invention pour des bracelets et chaines en bi-métal débitant de faibles courants galvaniques auxquels il attribuait des vertus médicinales. Les chaines de WUNSCH « se distinguent des chaînes galvaniques ordinaires, les fameuses GOLDBERGER’sche Ketten, en ce que les fils de cuivre et de zinc ne sont pas employés sous forme d’anneaux, mais sous forme de spirales enroulées sur un cordon de coton ou de soie ». Le monde académique se montra très réticent vis-à-vis de l’effet thérapeutique annoncé et statua: « … die Heilung dem Tragen der GOLDBERGER‘schen Ketten zuzuschreiben, verräth von Seiten der Kranken einen kindlichen Glauben und von Seiten der Aerzte mindestens grobe Unwissenheit. » Parmi les indications éclectiques du remède électrique figuraient des rhumatismes de tous genres, l’angine de poitrine, le catarrhe, les vertiges, l’épilepsie, les céphalées, les rages dentaires, les lombalgies et le choléra. Malheureusement les chaînes spiralées électro-galvaniques, pour lesquelles WUNSCH avait finalement obtenu le 2 juillet 1851 le brevet sollicité, n’ont pas su ni éviter ni juguler la terrible épidémie de choléra qui terrassa la Ville de Diekirch en 1866. Est-ce une preuve irréfutable de l’inefficacité des chaînes spiralées électro-galvaniques ou le remède universel de WUNSCH n’avait-il tout simplement pas eu le succès commercial escompté ? (bp, 2023-10-09)
Annonce publicitaire parue dans le N° 6 du « Courrier du Grand-Duché de Luxembourg » du 21 janvier 1852 faisant l’éloge des « galvano-electrische Rheumatismus-Spiral-Schnüre », version améliorée des « GOLDBERGER’schen Rheuma-Ketten » que WÜNSCH appelle par mégarde « Goldbergische Ketten ». La liste exhaustive des multiples pathologies proposées pour un traitement par courant galvano-électrique se trouve ici. [Scan: bnl]
« Der GOLDBERGER’sche Kettenhändler, 1845 » par le peintre néerlandais Henricus Engelbertus REYNTJENS (*1817, +1900): huile sur bois, 1854, 27,8 x 37,3 cm. « Die galvano-electrischen GOLDBERGER’schen Ketten, eine Erfindung des schlesischen Fabrikanten Joseph Tobias GOLDBERGER (1825-1869), wurden Mitte des 19. Jahrhunderts als zweifelhaftes Heilmittel gegen Rheuma, Zahnschmerzen und Gicht über diverse windige Händler in Europa verkauft ». [Photographie: artnet.fr; commentaire: invaluable.com; cadre: bp]
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