Baroque opulent № 189

… Johann Peter NINGELS (*?, +1765), est originaire de Stockem près d’Arlon. Il officiait comme curé à Koerich de 1738 à 1765. Grand amateur de beaux-arts, NINGELS avait parcouru de long en large la Bavière et le Tyrol et s’en était fait fin connaisseur du style baroque religieux. En 1747, il se lança dans la construction d’une nouvelle église paroissiale pour Koerich, l’ancienne église de style renaissance construite en 1601 menaçant ruine. Le 6 mai 1755, il passa commande au sculpteur sur bois André DOYÉ (*1716, +1763) de Diekirch et à l’ébéniste Friedrich BIEVER de Koerich de la conception du mobilier religieux de la nouvelle église: « Für 1 Dreidoppelt Hochaltar, 2 Seitenaltäre, 2 Sinnerstühle, 2 Beichtstühle, 1 Kopp auf den Taufstein, 2 Doppeladler für Pulpit, 3 Tabernakel, 2 Schäff hinter den Nebenaltären, 8 große Bilder, 6 Brustbilder, 4 Engel beim Tabernakel und 2 große Seraphim sollen sie haben 1000 Reichsthaler, nach und nach zu bezahlen ». Toute la commande fut exécutée dans un style baroque opulent et exubérant à un point tel que « l’intérieur surprend par la richesse de son décor extraordinaire » et l’église en est étiquetée « pulcherrima totius patriae ecclesia » (la plus belle église de tout le pays). Point de legs baroque à Diekirch, hélas. En effet, pas d’autre souvenance des DOYÉ à Diekirch que le lieudit Doyésgruecht ou Doyésgroicht, profond ravin tout en pente, situé à la sortie sud de Diekirch, qui monte le long des Träppercher à l’arrière de la demeure de Geessekätt en direction du rond-point op Kréiwénkel. (bp, cw, mg, 2023-12-25)

 

 

Entre Bocksfeld à l’ouest et Kréiwénkel à l’est, le lieu-dit Doyésgruecht, aire relevée en rouge, les Träppercher, ligne pointillée en blanc et l’immeuble Geessekätt, étoile blanche, au sud de Diekirch. LCD = Lycée classique de Diekirch (ancien bâtiment en haut à gauche et nouveau bâtiment au milieu à droite), LTA = Lycée technique agricole (en bas à droite) et EHTL = École d’Hôtellerie et de Tourisme du Luxembourg (en haut à droite). [Orthophoto: geoportail; graphique et légende: bp_2023]

 

 

Vers 1755, l’artiste-peintre Philippe DOYÉ (*1720, +1788), frère du sculpteur sur bois André DOYÉ (*1716, +1763), tous deux originaires de Diekirch, a brossé le tableau de son beau-frère, Joseph Antoine Marie PESCATORE (*1711, +1792), à droite, et du beau-père de ce dernier, Joseph BUISSON (*1682, +1756), à gauche. Joseph Antoine Marie PESCATORE, l’ancètre de la branche luxembourgeoise des PESCATORE, avait épousé en 1748 la soeur des frères DOYÉ, Marie Barbe DOYÉ (*1722, +1752) et épousa le 04. 10. 1755, après le décès de Marie Barbe DOYÉ, Marie Catherine BUISSON (*1733, +1810), fille de Joseph BUISSON. [Photographies: MNAHA; cadres: bp_2023]

 

 

Box-Chart illustrant les rapports généalogiques et relations familiales des frères-artistes DOYÉ de Diekirch et de leur soeur Marie Barbe DOYÉ (*1722, +1752) avec les familles PESCATORE et BUISSON. En écriture rouge, les Prénoms et NOMS « des bourgeois-commerçants de la Ville de Luxembourg » portraités par l’artiste-peintre Philippe Jacques DOYÉ (*1720, +1788) (box bleu). Vers 1770, Elisabeth DOYÉ (*1744, +1831) (box vert) épouse Domenico Mariano PESCATORE (*1724, +1789), frère de Giuseppe Antonio Maria PESCATORE (*1711, +1792), époux de sa tante Marie Barbe DOYÉ (*1722, +1752) (box jaune), soeur du sculpteur sur bois André DOYÉ (*1716, +1763) (box rouge), son père. [Recherche généalogique et graphique: bp_2023]

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