Réseau d’espionnage luxembourgeois № 065

… pendant la première guerre mondiale (1914-1918), le Dr Camille RISCHARD (*1871), médecin conseil de la compagnie des chemins de fer luxembourgeois, collectait les données recueillies par les cheminots luxembourgeois qui permettaient d’avoir connaissance des mouvements de troupes et d’armes de l’armée allemande. Le professeur Joseph HANSEN (*1874, +1952), qui enseignait le français et le latin au Gymnase de Diekirch de 1899 à 1917, publiait – évidemment sous forme codée – ces renseignements au LANDWIRT, journal trihebdomadaire édité à Diekirch par Paul SCHROELL. Un exemplaire du LANDWIRT passait par les mains du père CAMBRON, jésuite de nationlité belge résidant en Suisse, avant d’atterrir au 41 de la Rue Saint Roch à Paris. Cet immeuble parisien de 4 étages se trouve au 1er arrondissement à quelque 600 mètres du Louvre et abritait en ces temps de guerre une succursale des services secrets britanniques dirigée par George John Gordon BRUCE, 7th Lord BALFOUR of BURLEIGH (*1883, +1967). Le réseau d’espionnage luxembourgeois qui s’était développé autour du couple Lise et Camille RISCHARD représentait aux yeux du monde un very successful troop- and train-monitoring network. Le neveu de Lise et Camille RISCHARD, le Dr Charles Edouard RISCHARD (*1917, +2003) fut le fondateur des Gamma Scouts, première troupe de scouts luxembourgeoise à accueillir des handicapés physiques et psychiques (1966). (bp, pm, 2010-05-23)

 

 

Vendredi, 30 mai 1919, le Général Maxime WEYGAND, signataire de l’Armistice du 11 novembre 1918, remet au nom des forces alliées, des distinctions honorifiques aux membres du réseau d’espionnage luxembourgeois: de gauche à droite, Lise RISCHARD (*1868, +1940) – Élise Mélanie MEYER de son nom de jeune fille – (Croix de Guerre avec Palmes et Commander of the British Empire), Dr Camille RISCHARD (*1871), Joseph HANSEN (*1874, +1952), Paul SCHROELL (1879, +1939), Edouard BRAM, Jean ROCKENBROD et Joseph OFFENHEIM. [Exposition «Lëtzebuerg an den Éischte Weltkrich», Clervaux; Photo: Photothèque de la Ville de Luxembourg]

 

 

Point de chute des renseignements collectés et transmis par le réseau d’espionnage luxembourgeois: Paris, rue Saint Roch N° 41 (immeuble intercalé entre le restaurant indien GWADAR, à gauche, et le restaurant japonais FOUJITA, à droite) [Photographies: bp_2017-09-10]

Références

  • J. MORGAN: The Secrets of Rue St. Roch: Intelligence Operations Behind Enemy Lines in the First World War, 2004
  • Conférence de Janet MORGAN à la Caserne Grand-Duc Jean du Herrenberg en 2006
  • Luxembourg Times: A story of true Luxembourgish heroism. The incredible story of a Luxembourg woman’s heroism spying for the allies during WWI is to be brought to life in an exhibition at the British Embassy, 07.11.2014, Transcript (4 pages, pdf, 3 MB) (lien actualisé le 2023-04-10)
  • Lëtzebuerg an den Éischte Weltkrich, exposition à Clervaux, Catalogue, Cercle Culturel Claus Cito, 2018, p. 65
  • Livre d’Or du Lycée Classique de Diekirch et son complément, 1992
  • Archives Nationales de Luxembourg > Documentaire GINSACH > L’Indépendance Luxembourgeoise du 31 mai 1919 > Remise de décorations et de diplômes (1 image, jpeg, 2 MB) (lien actualisé le 2023-04-10)
  • Soundlandscapes > 41 rue Saint-Roch a street with a secret (lien actualisé le 2023-04-10)

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