Maison médicale № 209

… c’est au 19e siècle que l’épilepsie change de camp. Désormais elle ne fait plus partie des maladies mentales, comme la dépression, la psychose ou la démence, mais elle rejoint l’entité nosologique des pathologies neurologiques touchant le système nerveux central. Et pourtant, le 9 février 1909, le Dr Jean BOEVER (*1854, +1943), médecin-inspecteur à Diekirch, demanda au collège des Bourgmestre et Échevins de la Ville de Diekirch, de faire admettre à l’asile des aliénés d’Ettelbruck, en toute urgence et à charge de la caisse communale, une malheureuse personne atteinte d’épilepsie. Vu que la personne ne disposait pas de moyens d’exister et qu’il était dans l’intérêt de la personne et de l’ordre public, le collège échevinal accéda à la demande du médecin-inspecteur. En ces temps-là, le placement en milieu psychiatrique fermé était sans nul doute le plus souvent une mesure sociale préventive plutôt qu’une réelle prise en charge thérapeutique spécifique et efficace. Le Dr Jean BOEVER, quant à sa personne, habitait une maison de maître de la rue Alexis HECK occupée avant lui par le Dr Jean Pierre GLAESENER (*1831, +1901), médecin-historien auquel le monument mégalithique Deiwelselter doit son apparence et sa forme actuelles et après lui par le Dr Jean LOUTZ (*1898, +1977), qui avait abandonné son cabinet de médecine générale de la place DARGENT à Eich pour venir s’installer à Diekirch en 1948. (bp, as, 2025-10-03)

 

 

Vue de la rive gauche de la Sûre à Diekirch. Le deuxième bâtiment à partir de la gauche fût occupé successivement par le Dr Jean Pierre GLAESENER, le Dr Jean BOEVER et finalement le Dr Jean LOUTZ. À gauche du clocher de la Vieille Église se dessinent les quartiers privés d’Alexis HECK, actuelle Villa CONTER, futures Archives communales. L’imposant Hôtel des Ardennes se trouve à droite dudit clocher. En contrebas du chemin longeant le bord de la Sûre, fréquenté par quelques promeneurs endimanchés, se trouvent les cabines-vestiaires des bains de rivière de l’Hôtel des Ardennes. Le message manuscrit en bas de la carte postale datant du 17 octobre 1902 est rédigé en SÜTTERLIN et se lit: Von hier aus einen kleinen Beitrag zu Ihrer Sammlung nebst bestem Gruß M. Hartmann. Quant à l’expéditeur, il pourrait s’agir de Marie Thérèse HARTMANN (*1858, +1923), fille d’Antoine HARTMANN (*1817, +1891) et épouse de l’avocat Mathias GLAESENER (*1858, +1924), fils du Dr Jean Pierre GLAESENER (*1831, +1901). [Photographie: Th. MANNON, Diekirch]

 

 

Vue sur l’alignement est de la rue Alexis HECK (22, 24, 28) et de la place WIRTGEN (13, 11) avec, de gauche à droite, le numéro 24, la maison des Drs GLAESENER, BOEVER et LOUTZ, le numéro 24, la maison du couple Maurice MONGENAST et Anne GRADWOHL, dont la soeur aînée Marie Anne GRADWOHL était l’épouse du Dr Paul HETTO, médecin généraliste au 11, avenue de la Gare, le numéro 28, occupé successivement par Alexis HECK, propriétaire de l’Hôtel des Ardennes, Jean CONTER, industriel originaire du Midi de la France et finalement, le Dr Albert MAMBOURG, médecin généraliste, chef scout et conseiller communal puis le numéro 13, l’extension du Grand Hôtel des Ardennes et le numéro 11, immeuble en L, le premier bâtiment de l’Hôtel de Ardennes. Noter l’orthographe inhabituelle du Grand-Duché de Luxembourg. [Photographie: NN; légende: bp]

 

Détail de la peinture à l’huile de  Joseph OTH, 94 x 70 cm, de 1918, représentant les immeubles de la rue Alexis HECK, enfilés dans une perspective orientée du sud au nord. De gauche à droite et de haut en bas on découvre les silhouettes délimitées par un filet noir de la maison GLAESENR, BOEVER et LOUTZ, la maison MONGENAST-GRADWOHL, les quartiers privés d’Alexis HECK, le Grand Hôtel des Ardennes, l’immeuble gothique de la pente du Herrenberg (château d’eau de l’Hôtel des Ardennes?) et les cinq silhouettes réunies. [Peinture à l’huile par Joseph OTH_1918; photographies, cadrage et sihouettage: bp_2025]

 

 

Détail du plan Der Kern Diekirch’s in den 1920er Jahren établi par Dany ELSEN pour le MH[s]D en 2010 avec les immeubles de la rue Alexis HECK et de la place WIRTGEN. En rouge les immeubles dont question ci-dessus. [Plan: D. ELSEN_2010 © MH[s]D avec l’aimable autorisation de Carine WELTER, directrice du MH[s]D; modifiée : bp_2025]

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