Infrastructures ferroviaires № 199

… en ces temps de réorganisation du transport en commun entre Ettelbruck et Diekirch, il peut être utile de rappeler l’agencement spatial d’antan des voies ferrées normales et métriques ainsi que l’organisation fonctionnelle du transport de passagers et de l’acheminement de marchandises à la gare de Diekirch. Au fil du temps, pas moins de huit industries locales disposaient en effet d’embranchements particuliers, tous connectés au réseau normal. Installés pour la plupart avant 1955, ils servaient au déchargement de matières premières et au chargement de produits de finition de la Brasserie de Diekirch, de la tuilerie SCHARLÉ au lieu-dit Oberei ou Uewereee, du moulin à scories REDING, de la scierie HOLZINDUSTRIE, de la société DIEFRIGO (Kühlhaus A.G. ) de Johny DECKER (*1906, +1944 à Hayange), des GLYCO-Werke ou future MAPRÉ, de la société SHELL et, à partir de 1962, de la COMMERCIAL HYDRAULICS au Walebroch. Il fut un temps, par ailleurs, où les rampes de la gare de Diekirch étaient indispensables à l’OTAN – du moins en théorie – pour le chargement de matériel militaire lourd en provenance des casernes du Herrenberg et son acheminement vers le grandes manoeuvres militaires internationales ou en direction de zones de conflit armé. En tout et pour tout, le dispositif ferroviaire de la gare de Diekirch comptait à l’apogée de ses activités jusque 25 voies, voies principales, voies de circulation, voies de service, voies d’évitement, voies de garage et autres embranchements particuliers confondus. (bp, jb, 2024-06-23)

Synthèse diachronique de l’organisation des rails et aiguillages de la gare de Diekirch: En rouge, les rails de la voie normale (écartement standard: 1.435 mm, voie actuelle), en vert, les rails de la voie métrique (écartement étroit: 1.000 mm, Schmalspurbahn), cette dernière circulant entre Diekirch et Vianden entre 1873 et 1948 et en orange, les embranchements particuliers. Les croisements des rails avec les routes étaient sécurisés par deux passages à niveau: 1) rue de l’Industrie, rue VANNERUS et 2) avenue de la Gare, rue de la Brasserie (zones hachurées). Noter que le ruisseau Flossbaach s’écoulait à ciel ouvert jusqu’à la limite de l’enclos ferroviaire. L’embranchement particulier de la Commercial Hydraulics n’est pas représenté, puisqu’il se situe en dehors des limites du plan. La flèche rouge et verte désigne le quai servant au transfert de marchandises de la voie normale vers la voie métrique et vice-versa. [Document original: Plan der Bahnanlage Diekirch par Ed. FEDERMEYER; redessiné, complété et commenté: bp_2024]

La gare de Diekirch des années 1960, 1970 avec le bâtiment « Voyageurs » (1) et le hangar « Marchandises » (2). Notez que le volume ajouté en avant-corps (X) au bâtiment « Voyageurs » (1) n’est pas d’origine. L’accès aux appartements privés du chef-de-gare situés au premier étage du bâtiment « Voyageurs » (1) se trouve en dehors des limites de l’image, sur la droite, en retrait par rapport au corps principal du bâtiment. A l’avant-plan, les quais des autobus (B) et l’avenue de la Gare (A). A l’arrière-plan, le Kühlhaus DIEFRIGO (8) et un bâtiment de la SHELL AG (14). Les chiffres font référence aux éléments figurant au plan ci-dessus. [Photographie: NN; modifcation, graphique et légende: bp_2024]

Les tracés des différents types de voies ferrées de la Nordstad au fil du temps. [Image de fond: orthophoto 2024, geoportail_2024; graphique, légende: bp_2024]