Redoutable virus de la circophilie № 136

… âgées de 12 respectivement 10 ans, Marthe et Juliette VESQUE, ont attrapé le redoutable virus de la circophilie en 1891 alors qu’elles assistaient à une représentation du fameux Cirque PINDER qui avait déployé son chapiteau à Diekirch. Devenues circophiles insatiables, les sœurs VESQUE couraient les pistes et autres salles de spectacles parisiennes de 1903 à 1947. Elles ont légué à la postérité un ouvrage encyclopédique en trois volumes, « Le Cirque en images », étoffé de quelques 8.000 dessins du monde des jongleurs, dompteurs de fauves et autres saltimbanques qui embrasaient les chapiteaux parisiens de la première moitié du vingtième siècle. Cet ouvrage fait partie du « Fonds VESQUE » qui comporte pas moins de 15.725 dessins paraphés « MJV », donc exécutés conjointement par Marthe et Juliette VESQUE, 23 fascicules du Journal manuscrit des sœurs VESQUE et une documentation richement fournie sur le monde du show-biz, du music-hall et des fêtes populaires. En 1962, Marthe VESQUE, survivante des « Petites Sœurs du Cirque » l’avait d’abord laissé dans son intégralité au Musée National des Arts et des Traditions Populaires de Paris, qui a malheureusement dû fermer ses portes en 2005. Il fut finalement transféré au Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranée (MuCEM) solidement amarré dans le port de Marseille depuis 2013. (bp, cb, jb, cw, 2016-10-07)

 

 

En haut à gauche, Cirque COURT-HAGENBECK, avenue de Clichy à Paris, le 20 juillet 1930, en bas à gauche, Cirque AMAR, Porte de Saint-Cloud à Paris, en juin 1929 et à droite, Cirque de Paris, le 2 janvier 1930 par les Sœurs VESQUE [Dessins: Marthe et Juliette VESQUE in « En Piste ! Le cirque en images des Soeurs Vesque » par Bernadette BOUSTANY, Découvertes Gallimard, 1992, ISBN: 2-07-056659-5; montage: bp_2016]

 

 

Le Musée des Civilisations de l’Europe et de la Méditerranéee (N°1) réalisé par Rudy RICCIOTTI dans la rade de Marseille, sur le môle J4 du port de la Joliette est relié par une passerelle au Fort Saint-Jean (N°2). Le Centre de Conservation et de Ressources, un monolithe de béton rugueux et ocre, entaillé de puits de lumière, planté dans le quartier de la Belle de Mai (non représenté sur l’image) par Corinne VEZZONI, héberge depuis 2013 le « Fonds VESQUE ». Stephano BOERI, père des « forêts verticales », fait esquisser un semblant de vol plané à l’étonnante Villa Méditerranée (N°3) qui complète la brochette des infrastructures culturelles et muséales du port de Marseille. [Photographie: nbi_2016; montage et légende: bp_2016; liens actualisés in situ le 2023-06-06]

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